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L'Art de La calligraphie

 

Le Shodô, ou "la Voie du Pinceau", est le nom donné à la calligraphie japonaise. Héritière de la calligraphie chinoise, qui est, d'après Feng Xia Min dans son avant-propos à 'Lao Tseu, La Voie du Tao (2000) :

"le plus prestigieux des arts visuels, qui joue un rôle fondamental dans l'histoire de l'art chinois en général. En Chine, la peinture est historiquement tributaire de la calligraphie : peinture et calligraphie exigeant la même technique de la maîtrise du trait et de l'espace."


Le Shodô a pris une place prépondérante dans la culture du Japon depuis qu'il y fut introduit au Vème siècle. Il se distingue très nettement de la calligraphie occidentale : cet art consiste à "peindre" (au pinceau donc) des caractères à l'encre de Chine sur du papier. La texture du papier, très absorbant, ne permet ni correction, ni hésitation. Le geste doit être assuré, le trait est unique. La réalisation d'une oeuvre ne prend que quelques secondes, et ne peut être améliorée. Mais elle résulte d'une pratique assidûe, d'une maîtrise de la technique, mais aussi du souffle et de la concentration. Pendant ces quelques secondes le Maître est "un" avec le pinceau qui glisse, le papier qui absorbe, l'encre qui s'étale, le texte peint avec son sens et ses émotions.

 

 

 

Michel Random, écrivain et cinéaste, exprime synthétiquement dans son ouvrage "Les Arts Martiaux ou l'esprit des budô" de 1983, l'appartenance du Shodo à la grande famille des "voies" japonaises :

"La plupart des maîtres d'arts martiaux pratiquaient la calligraphie, art considéré en lui-même comme le septième art martial. Faire surgir le trait spontané, permettre la libre respiration du pinceau sur une mince feuille de papier, n'est-ce pas aussi une lutte supérieure au plus haut degré ? Le trait spontané du pinceau rappelle en effet le jaillissement libre et immédiat du sabre, ou encore la liberté de la flèche tirée sans effort.
Là où existe l'angoisse, l'inquiétude, le trouble intérieur, le geste parfaitement libre et immédiat ne peut surgir. La calligraphie requiert une profonde sérénité. Ici encore l'harmonie résulte de la maîtrise du souffle et du geste. On dit que c'est la sérénité qui doit conduire le pinceau. Le pinceau en effet traduit l'inconscient le plus profond."

 
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