Le Kyudo ?

Le Kyudo (prononcer kyû-dô) est « la Voie de l’Arc ». C’est la pratique de l’archerie traditionnelle japonaise.

Le Kyudo a son origine dans les techniques guerrières des Samouraïs du Japon médiéval, mais aussi dans des rituels traditionnels de la même époque, religieux ou laïcs, où l’arc occupait une fonction symbolique importante. Ces deux courants se sont unis pour former les bases du Kyudo moderne, qui unit de manière harmonieuse la maîtrise d’une technique de tir très précise, à un travail plus « en profondeur ». En effet le pratiquant de Kyudo doit aussi tendre vers le perfectionnement de sa posture corporelle, aussi bien que vers l’harmonisation de son attitude mentale et émotionnelle.

Le Kyudo, comme tout art martial japonais, est d’abord un héritage des Samouraïs. Mais il se distingue cependant des autres arts plus connus (kendo, judo, karaté, aïkido…) par le fait qu’on n’y combat aucun adversaire extérieur. C’est certainement dans cette discipline que l’on peut le plus facilement rencontrer la véritable essence de ces arts martiaux, dont l’objectif n’est pas la victoire obtenue au combat, mais la victoire permanente sur soi-même. Ce qu’on cultive dans le Kyudo, c’est la personnalité, les qualités humaines, la force de caractère, la connaissance de soi, le respect des autres.

Le tir à l’arc japonais se distingue de son cousin européen par de nombreux aspects. Du point de vue matériel, c’est l’arc japonais qui est utilisé, un arc de facture traditionnelle en bois et bambou. Sa poignée est asymétrique, placée au tiers de sa longueur qui dépasse deux mètres. Il y a des arcs de différentes tailles, et de toute puissance, adaptés à tout type d’archer. Le Kyudo n’est pas une question de force physique, et est ouvert à toutes et à tous, quel que soit l’âge.

Une grande importance est donnée à la qualité de la posture et du gestuel. Le Kyudo n’accorde qu’une place accessoire à la précision du tir, qui n’est en fait que le résultat inéluctable d’un tir « parfait », c’est à dire parfaitement exécuté en respectant les principes transmis par les lignées ininterrompues des Maîtres Archers. Le tir parfait sera non seulement précis, mais emprunt de dignité et d’esthétique, dimensions fondamentales de la pratique du Kyudo. Esthétique du geste rhytmé et harmonisé à la respiration , esthétique de la posture équilibrée, soulignée par la beauté des formes de l’arc.

Tout l’art du Maître est de guider le pratiquant dans l’exécution très précise de ces gestes, rendue possible seulement par une concentration ininterrompue, et un entraînement intense et régulier

Pour plus de renseignements sur le Kyudo, visitez aussi les sites suivants :

France Kyudo, Fédération de Kyudo Traditionnel (fr) : http://www.kyudo.fr
The International Kyudo Federation (en) : http://www.ikyf.org/